mardi 25 janvier 2011

Y’a-t-il un pilote dans l’avion du PS ?





            Le Parti Socialiste, le parti qui fait plus parler de lui pour ses frasques que pour ses propositions et ses actions. Il faut dire que parmi les dix prétendants au trône des primaires, certains ont l’art de vouloir se démarquer. A chacun sa technique. 

            La plus pathétique est surement Ségolène Royal. Après sa défaite aux Présidentielles de 2007, l’hyperactive du Parti Socialiste ne peut s’empêcher d’émettre son avis sur tout et avec toujours un certain « sens de la formule ». Ainsi, Ségolène nous montre toutes ses compétences et sa « bravitude » en critiquant systématiquement sans la moindre argumentation toutes les propositions du gouvernement, le tout en citant des philosophes inconnus, en se disant successeur de François Mitterrand (Rien que ça !), et en invitant les jeunes à descendre dans la rue pour défendre les retraites ! (Pas bien de débaucher des lycéens…). Ségolène c’est un peu celle qui ne se résignait jamais, qui ne voulait pas lâcher le peu de pouvoir qu’elle a encore…
            On retrouve aussi celui que l’on n’entend pas ; François Hollande. Aux vues de ces non-réactions, non-propositions et non-actions, rien à déclarer sur le personnage.
            Il y a également Emmanuel Valls, le socialiste qui parle comme un homme politique de droite. Celui qui veut « dépasser les 35 heures », LA réforme sociale des socialistes par excellence… Celui qui admet que de toute façon, il ne sera pas possible de garder l’âge légal de la retraite à 60 ans pour tous. En gros celui qui utilise des concepts de droite dans une campagne pour séduire la gauche…
           Reste les « sérieux » ; Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Dominique Strauss-Kahn. La première, déjà présidente du Parti Socialiste a toutes ses chances si elle se présente. Soutenue par  les partisans de son parti, elle a souvent réussi à adopter une position claire sur des questions essentielles (sans pour autant toujours proposer quelque chose de clair et cohérent...). Le second, las d’être dans l’ombre de Ségolène Royal a déjà déclaré qu’il allait tenter sa chance aux primaires. N’étant pas connu pour ses frasques et passant pour un homme réfléchi, lui aussi peut garder espoir pour la suite. Et enfin DSK, l’absent. A la tête du Fonds Monétaire International jusqu’à 2012, l’homme reste discret sur ses positions.
            Alors de tous ces joyeux lurons, lequel sera « l’élu » ? Là est la question. Parce que de nos jours on ne choisit plus un homme pour ses idées, mais pour sa personnalité ! La preuve ? La popularité de Dominique Strauss-Kahn, que tout le monde veut voir élu, alors que personne n’a idée de ce qu’il propose pour 2012 ! Pourquoi est-il le « présidentiable » socialiste préféré des Français ? Parce que passant tout son temps aux commandes du FMI, il n’a pas le temps pour les chamailleries du PS ! Les gens voient en lui un homme sérieux, capable de sauver la gauche, et ayant la carrure adéquate pour faire face à la droite. Avoir une vraie présence à gauche va s’avérer en 2012 pour stopper l’avancé de la droite, et surtout celle de l’extrême droite qui est loin d’avoir dit son dernier mot en 2002…


Photo : extraite du film Il Divo de Paolo Sorrentino.

lundi 17 janvier 2011

"Si vous fraudez, vous êtes épinglés."




            L’autorité. Un bien beau concept. Qui selon certains permet de faire régner l’ordre et selon d’autres est seulement là pour brider les gens et leur liberté. La plupart des gens se situent entre les deux, sans être toujours de bons petits soldats, ils ne sont pas non plus des « rebelles de la life ». Oui parler le verlan est un signe de non respect de l’autorité qui dit « En France, on parle français. ». La notion d’autorité va souvent de pair avec celle de pouvoir. Et c’est là qu’à mon sens, les choses se compliquent. Parce que posséder l’autorité ne veut pas dire devenir le roi du monde. Or je ne sais pas vous, mais j’ai l’impression que certaines personnes de la fonction publique se prennent un peu trop pour des cowboys. Et ce qui m’énerve, c’est qu’ils arrivent à se faire passer pour des victimes. Et oui, plaignons-le, le pauvre contrôleur dans les transports en commun qui se prend plus de « connard » que de « merci ». En même temps c’est sur qu’en choisissant ce métier, il ne fallait pas espérer de la courtoisie de la part des personnes « épinglées ». Quand tu te lèves le matin en ayant pour objectif de mettre des amendes, il ne faut pas s’attendre à se faire jeter des fleurs tous les jours. (Bon n’allons pas jusqu’à lui jeter des pierres tout de même…) Toutefois, il est normal de payer une amende lorsqu’on n’a pas payé de billet de transport. Ce qui devient énervant, c’est quand le contrôleur vous dit « Bon je vais être sympa, je vais vous mettre l’amende la moins chère. » alors que l’amende qu’il met correspond avec le délit commis. Si c’est juste pour qu’on dise à tout le monde « J’ai eu de la chance, je suis tombée sur un contrôleur sympa » ça n’a aucun intérêt, si ce n’est que d’essayer de se faire passer pour ce qu’on n’est pas. (Oui pour moi se lever le matin en ayant pour objectif d’épingler tout ceux qui fraudent n’est pas un signe flagrant d’amour pour son prochain, bref.)
            Il en va de même pour les policiers/gendarmes. Qui ont l’art et la manière de te faire passer pour le criminel quand c’est toi qui vient porter plainte ! Regards suspicieux, questions douteuses, et autres pièges dont les policiers usent et abusent, sont autant de techniques qui au final te font dire que la prochaine fois, tant pis pour le vélo/portable/sac volé, mais tu ne retourneras jamais porter plainte. Le pire étant que le grade n’y change rien, et que même la petite « gendarmette » qui n’est jamais allée sur le terrain et qui est depuis dix ans derrière le comptoir d’accueil se sent pousser des ailes, et abuse d’un pouvoir qu’elle n’a pas. Alors que le pouvoir qu’ils ont n’est pas en vertu de leurs qualités mais en fonction de leur poste. Autrement dit, le policier/gendarme a du pouvoir grâce à sa fonction qui représente l'autorité légale et non grâce à sa personnalité, donc pas de quoi flamber. Pourtant si on en juge par les propos tenus par Brice Hortefeux au sujet des sept policiers condamnés à la prison ferme pour dénonciation calomnieuse et faux en écritures, dont la peine serait « disproportionnée », on peut penser que oui, ces représentants de l’ordre sont un peu au dessus de tout, à la fois des gens et des lois. Sans vouloir faire d’amalgame douteux, je voudrais juste rappeler que « L'autoritarisme consiste en une prééminence, une hypertrophie de l'autorité érigée en valeur suprême. », c’est tout… 


Non, la photo n'a aucun rapport.