dimanche 6 novembre 2011

Baby i'm yours.





http://theburninghouse.com/

- The little green monkey.

- Letter of my Grand Ma.
- Purse.
- Namelss object.
- Home's keys.
- Baguibou.
- "Cahier à merde".
- Old tee shirt of my mother.
- ipod.
- Spoon.
- Camera.

dimanche 2 octobre 2011

La merditute des choses.






"Mais on pardonne beaucoup à un train. Parce que c'est un train. Contrairement à la voiture, le train passe par les coulisses du monde. Les belles maisons classées du quartier de la gare s'avèrent en réalité être des taudis. Mais ces ruines ne se voient que depuis la voie ferrée. Rien ne vous donnera une vue plus sincère de notre pays que le train."





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jeudi 22 septembre 2011

samedi 3 septembre 2011

Je suis à toi. Je suis faite à ta mesure.


             




             Quand on a vu la bande annonce de La piel que habito, finalement on a rien vu, enfin tout du moins on a aucune idée de ce qui nous attend vraiment. Parce que lorsqu’on sort de la salle, on s’est pris une grande claque en plein visage.
            Avec ce film, qui est une adaptation du livre Mygale de Thierry Jonquet, Almodovar nous montre clairement qu’il a mûri. On retrouve toujours les thématiques chères à Almodovar, comme la femme, les relations mère/fils-filles, l’amour, l’identité, le genre, le corps. Mais le film atteint une profondeur jamais atteinte auparavant.
            L’histoire est celle d’un savant fou, d’un Einstein des temps modernes, qui va progressivement tomber amoureux du fruit de ses recherches, du fruit de sa folie. Le savant c’est Robert, joué par Antonio Banderas, qu’on n’avait pas vu depuis longtemps dans un film d’Almodovar, et la « créature » c’est Vera, jouée par Elena Anaya (Tout ça parce que Pénélope a préféré jouer aux pirates…). Quoiqu’il en soit, ces deux là sont tout bonnement géniaux dans leur rôle, Antonio dans celui de l’homme sombre, et Elena dans celui de la beauté. Sans oublier Marisa Paredes, dans le rôle de la mère.
            La multitude de points vue dans le film, grâce aux nombreuses caméras, à la fois intérieures et extérieures à l’histoire, offre la possibilité aux spectateurs de réellement pénétrer dans le film, dans son histoire et dans cette ambiance d’observation constante de l’autre. La hiérarchie des personnages est ainsi construite, autour de celui qui est observé par l’autre, qui est lui-même observé par le spectateur. C’est grâce à ces procédés d’observation que s’installe cette atmosphère effroyable, glaçante, morbide et ce malaise, palpable.
            A noter, une différence notable avec les autres films d’Almodovar dans le choix des couleurs. On remarque une quasi absence du rouge, qui est omniprésent d’habitude, et qui là est seulement présent dans la couverture et le sang qui recouvriront le lit où se déroulera un viol. A la place, le film prend place dans une palette de tons pastels, avec une large présence du beige, couleur de la peau. Autre différence, le personnage de la mère qui est traditionnellement intouchable chez Almodovar, s’avère ici coupable, et source de tous les malheurs.
            Ce dernier film de Pedro Almodovar suit le fil rouge de la carrière du cinéaste, tout en apportant une profondeur jamais vue et un scénario plus tordu, aboutit et réussi qu’il ne l’a jamais été. 




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vendredi 2 septembre 2011

Bref.





Pour tout ceux qui aurait vécu sous terre ces derniers jours :
Regardez Bref. 
Encore une fois, merci Canal+













Bonjour, 
Nous sommes Bouygues Telecom,
et nous avons tout compris.





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lundi 29 août 2011

Tricycle.









"Je bois toujours beaucoup de café avant de dormir. 
Comme ça je rêve en accéléré."

                                                                                            _ Coffee and Cigarettes  
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jeudi 2 juin 2011

"There are two ways through life ; the way of nature, and the way of Grace…

             
 
             … You have to choose which one you’ll follow.” Voila le résumé en une citation du film de Terrence Malick, The Tree of life. C’est l’histoire d’un enfant (Hunter McCracken), l’ainé d’une famille de trois garçons, qui bascule sans cesse entre le bien et mal, entre l’amour et la haine. Entre les valeurs de sa mère (Jessica Chastain) ; la gentillesse, la douceur, l’amour, et celles de son père (Brad Pitt) ; la force, la persévérance, l’ambition. « Father. Mother. Always, you wrestle inside me. Always you will. » Et voila, tout est dit.
            Ce qu’on peut dire de The Tree of life, c’est qu’il est beau, pour un peu qu’on soit sensible aux charmes de Mère Nature. Parce qu’il faut quand même se faire les 50 minutes de films tout droit sorties des programmes de Arte et National Geographic, où l’on voit des cellules, des volcans en éruption, de la matière en fusion, des méduses, des nébuleuses, des vagues… Ce long enchainement de phénomènes climatiques et naturels qu’on aurait pu, au départ, apparenter à la métaphore des sentiments ressentis par la mère, le père ou le frère, lorsqu’ils (attention spolier)  apprennent la mort du fils cadet, est en fait l’histoire de l’homme, depuis sa création, soit le Big Bang. D’où la séquence improbable avec des dinosaures dans le film.
            Pendant 2h18, le message que le réalisateur veut te faire passer c’est :
aime ton prochain
. La voix off qui nous accompagne pendant tout le film ne s’adresse pas à nous mais bien à Dieu. Tantôt elle supplie, tantôt elle remercie, et sans cesse elle demande à comprendre. Le film parle de ceux qui ont la foi et de ceux qui l’ont perdu. Alors quand tu es catholique, évidemment ça passe bien. (Ce n’est pas pour rien que La Croix a noté le film 5/5.) Et je conseille même aux catholiques d’aller voir ce film en famille. Quand tu es un vieux hippie, ça passe aussi. Sinon tu as envie de dire « Mec redescend, on est en 2011. ». Toutefois, le film donne quand même de l’espoir, il donne envie de faire des gosses, d’aller acheter une maison à la campagne, et de jouer dans l’herbe. Il est reposant. Si reposant, qu’à la fin du film, pendant le générique, personne ne bouge, et même une fois les lumières rallumées, une longue minute s’écoule avant que quelqu’un ose se lever. C’est surement ce flot de tranquillité et d’amouuur qui a séduit le jury du festival de Cannes, puisque le film a reçu la Palme d’Or. 
            Au niveau de la prestation des acteurs, il faut féliciter les enfants qui jouent les trois frères. Aucun commentaire sur la prestation de Brad Pitt. Dans le rôle de la mère, Jessica Chastain est parfaite, elle incarne tout à fait les valeurs de son personnage. Et enfin Sean Penn est bien inutile avec son apparition de cinq minutes, et son rôle quasiment muet. La musique est en parfaite adéquation avec les images, et facilite le voyage de notre esprit. Enfin, la manière de filmer de Terrence Malick nous rend proches des personnages, au cœur de leur intimité. Chaque plan, chaque angle, chaque point de vue est une partie d’un immense ensemble qui forme un film-poème, à la fois fascinant et exaspérant.

« Unless you love, your life will flash by. »



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mercredi 25 mai 2011

Jamais sans mon vélo à pignon fixe !


          

             
            L’heure est grave. Depuis quelque temps déjà, sévit une espèce plus ou moins identifiée, mais en tout cas assez identifiable ; le Hipster. Quand on s’intéresse au phénomène, on s’aperçoit très vite qu’il est bien difficile d’en donner une définition.
            « Hipster », qui vient de l’anglais « hip », soit « branché » en bon français, est un terme né dans les années 40 aux Etats-Unis. Il est d’abord associé aux noirs, aux zazous, au be-bop (on cite souvent Charlie Parker comme exemple du hipster typique.). Puis dans les années 50, le hipster devient blanc, associé à la Beat generation, c’est un blanc qui veut vivre comme un noir, il veut « atteindre le savoir cool, l’énergie exotique, la luxure et la violence des Noirs américains. » (New York Magazine). Noir ou blanc, le hipster désignait à cette époque, « celui qui en sait plus que toi». Seulement lors du grand retour du hipster, dans les années 90, il est devenu « celui qui est plus cool que toi ». (Même s’il continue à en savoir souvent plus que toi, parce qu’une des caractéristiques du hipster c’est d’être diplômé à l’université.) L’idéologie du hipster a bien changé. La question raciale subsiste, le hipster blanc, est fier d’être blanc. Il vit dans les quartiers habités par les immigrés et se refuse à s’intégrer à la population. Le terme « hipster » devient une insulte. Il prône la violence. Seulement dans un monde de plus en plus enclin à cette violence justement, le hipster n’avait plus rien d’original. C’est alors que l’idéologie hipster a encore une fois évoluée. En 2000, place au hipster proche de la nature (appelés hipster « vert »). Son truc c’est donc la nature et les animaux, il porte la barbe de bucheron, des vestes à carreaux, des bottes en caoutchouc et écoute des groupes comme Animal Collective, ou Panda Bear.
            Mais aujourd’hui, le hipster c’est qui ? C’est quoi ? On le reconnaît facilement avec sa moustache dégueulasse, ses lunettes d’aviateur et son jean slim, le tout en provenance d’American Apparel. Fan du polaroïd et du graphisme, il apprécie l’esthétique porno des années 80, et lit le magazine Vice. On le considère souvent comme la version jeune du bobo. Le hipster d’aujourd’hui rejette tout ce qu’il considère comme « mainstream » ; adieu les Inrocks, bonjour les musiques alternatives, les films d’auteur, et l’anglais. Il revendique sa jeunesse et son insouciance. Il se veut raffiner, pointu et a une légère tendance à vomir sur ceux qu’il juge inférieurs, lambda. Le hipster a beau vivre dans les quartiers populaires, auprès des punks et des hippies qui galèrent pour subvenir à leurs besoins, lui, il est généralement aisé.
            Mais contre-culture or not ? Le rapport du hispter à la consommation est très, très, compliqué. Appelé « consommateur rebelle », le hipster récupère des éléments de plusieurs contre-cultures déjà existantes. Parce que non, le hipster ne crée rien, il n’est pas à l’origine d’un mouvement artistique, il ne fait que reprendre des choses qui existaient déjà. Il achète des produits de grande consommation en essayant de se convaincre que ses achats ne sont pas le reflet de sa personnalité et que cela fait de lui un individu transgressif. Les habitudes de consommation des hipsters « tendent à les ranger dans une catégorie sociale dont ils méprisent la mythologie ». (Jeff Wise.) Au fond, la nature profonde du hipster serait « faire semblant de ne pas en être un ». Le hipster lui-même est repris par les publicitaires et devient objet de consommation. Acheter Hipster. (Au fond, ça tient la route, « hipster » ça veut aussi dire «  Culotte taille basse »).
            Considéré par certains comme « représentant d’une culture hypra indé underground », ou de « personne décalé en mutation » par d’autres, le hipster est en réalité quelque chose d’assez indéfinissable, mais un terme que l’on continue d’utiliser à tord et à travers, tout comme on a utilisé le terme geek pour désigner tout et n’importe quoi. Alors attention l’ami(e), peut être que toi-même, tu es un(e) hipster sans le savoir…


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samedi 14 mai 2011

"Coucou tout le monde ! Méga surprise !" _ X. De Ligonnès.

          
  

           Dead Man. Un vieux film. Un vieux film produit en 1995. Un vieux film produit en 1995 et réalisé par Jim Jarmusch. Mais, un film génial. (Oui j’emploie volontairement des mots de l’époque…)
           Dead Man est un western, mais un western décalé et drôle ! Oui parce que le western c’est chiant. Visages pâles versus Peaux rouges, et ce sont toujours les mêmes qui gagnent. A savoir John Wayne. Donc c’est un western - puisqu’il y a des indiens et des cow-boys - qui raconte l’histoire de Nobody. Et de Bill Blake que Nobody va peu à peu assimiler à William Blake, le poète. L’histoire part de la ville de Machine, dans le fin fond de l’Ouest américain. Bill y fait un court séjour avant d’être pourchassé par des chasseurs de prime, accusé d’avoir tué le fils d’un homme puissant de la ville, Dickinson, celui qui parle aux ours. Oui, tout ceci a un sens. Toujours est-il que c’est dans sa fuite, que Mr Blake rencontre Nobody, un indien qui va considérablement l’aider, et qui parle fort pour ne rien dire. C’est comme ça que cette échappée ce transforme en voyage initiatique…
            Jim Jarmusch, avec ce film, confirme son talent pour les films en noir et blanc. On retrouve dans Dead Man, toutes les caractéristiques du « Style Jarmusch » ; anti-héros, forte tendance à chercher la perfection, (qui à mon sens, est complètement atteinte), et à montrer un quotidien décalé et étrange. Bon par contre, ceci n’est pas valable pour tous ses films, notamment Ghost dog ; une horreur.
            Ce qui fait de Dead Man, un petit chef-d’œuvre, c’est sans doute aussi la bande originale faite par Neil Young, les milles et une références du film, et la brève mais non moins loufoque apparition d’Iggy Pop ! Alors chers lecteurs, courez, volez, ramez voir ce film.
            

"Every night and every morn
Some to misery are born,
Every morn and every night
Some are born to sweet delight."
            _ William Blake.



Photo : Les quais de ma si calme ville.

dimanche 24 avril 2011

J'avais envie de détruire quelque chose de beau.



Y'a un type (Teddy Riner pour être précise) qui gagne une médaille d'or en moins d'une minute, et tout le monde s'en fiche.
Et pendant ce temps là, Mélanie Laurent sort un album. 
Mais où va le monde ?


"D'abord je voudrais dire que Sarkozy et Berlusconi font honte à l'Europe. Ils sont la honte de l'Europe. Quand ils se renvoient des immigrants comme des produits dont on veut se débarrasser par delà les frontières, en remplissant ou en bloquant des trains à Menton et à Vintimilles, ils se comportent d'une façon absolument indigne. La France devrait au contraire être à la tête d'une réponse européenne coordonnée. Ce serait une erreur funeste que de renoncer à la politique commune qui est celle de Schengen qui consiste, à la fois à gérer un espace de liberté de circulation dont bénéficient tous les européens, mais aussi un contrôle commun à nos frontières." Harlem Désir.


C'est comme ça de nos jours, pendant que les populations syrienne et libyenne se font massacrer alors qu'elles manifestent, nous on ferme nos frontières et on programme un groupe homophobe (Sexion d'Assaut) pour clôturer la journée Hip Hop du Printemps de Bourges. 


Et pendant ce temps là à New York, on tente de propager "paix et amour" sur vos têtes...



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samedi 9 avril 2011

Tous les despotes ne sont pas semblables.


Dear Romeo,
April fools!!! Oh crap!
Sincerely, Juliet.

Dear high school students,
Back so soon?
Sincerely, Wikipedia.

Dear Internet browser,
Thank you for the 'delete history' button.
Sincerely, teenage boys everywhere.

Dear Chuck Norris,
Yeah, I can barbecue underwater.
Sincerely, Spongebob.

Dear women complaining about periods,
How do you think we feel?
Sincerely, tampons.

Dear Mother Nature,
I'd like to cancel my monthly subscription.
Sincerely, 99.9% of women.

Dear people who say I taste "too fishy",
What do you want from me?!
Sincerely, a confused salmon.

Dear daughter,
Nice dress. Where's the other half?
Sincerely, Dad.

Dear art teacher,
No, my canvas is not empty, I was painting with all the colors of the wind.
Sincerely, Pocahontas fan.

Dear people concerned about 2012,
We couldn't even predict our own deaths. Chill.
Sincerely, the Mayans.

Dear testicles,
We don't see the resemblance.
Sincerely, nuts.

Dear 2011,
Take it easy with the disasters, they still have one more year.
Sincerely, 2012.

Dear Edward,
Maybe the reason you can't read Bella's mind is because there's nothing in her head.
Sincerely, logic.

Dear room,
I only cleaned you because I had homework.
Sincerely, procrastinator.

Dear educated and skilled Titanic engineers,
Seriously?
Sincerely, Noah.

Dear kids,
Remember back when you used to play outside?
Sincerely, the Internet.

Dear Universal Technical Institute,
If you're going to steal an acronym, make sure it's a good one.
Sincerely, Urinary Tract Infection.




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lundi 4 avril 2011

"Quoi de moins politique qu'un caillou ?"



La vague Bleu Marine deviendra t’elle tsunami ?

Marine le Pen a un an pour convaincre l’auditoire. Et elle sait d’ores et déjà très bien s’y prendre.

            Sur le site du Front National, on peut déjà lire les premières grandes lignes du programme du parti de l’extrême droite. Premier sujet abordé, avant même la santé, l’économie, le logement ou la jeunesse (qui est d’ailleurs relayée en avant dernière position…) ; l’immigration. Et qu’en dit-il de l’immigration ? C’est simple, le FN veut « une politique réaliste d’inversion des flux migratoires ». Autrement dit, au lieu d’entrer en France, tu vas en sortir. Les solutions proposées par Marine Le Pen sont simples. Sur les cinq propositions en tout, trois sont significatives de la pensée du FN.
* Mettre en œuvre une politique de dissuasion. Et pour ce faire supprimer les aides sociales aux immigrés, supprimer la bi-nationalité…
* Mettre en œuvre une politique de contrôle des frontières. Et comme premier point « Rétablir nos frontières. » Adieu libre circulation, retour au XVIIème siècle…
* Mettre en œuvre une politique de retour. C’est avec ça que le FN veut inverser les flux migratoires, et notamment en réduisant la carte de séjour à 3 ans au lieu de 10 actuellement. On remarque ici l’influence du célèbre : « La France aux Français » de papa Le Pen.

Le Front National fait donc de l’immigration, sa priorité. Sur les plateaux de télévision, Marine Le Pen justifie sont choix en affirmant que les immigrés, acceptant des conditions précaires de travail, « volent » les emplois des français. Elle ajoute qu’ils coutent également cher à l’Etat, en aides sociales. Et cette idée là, dans le cerveau des français, elle murit. Parce qu’en faisant des raccourcis, Marine Le Pen offre une vision simpliste des problèmes économique actuels, et notamment du chômage. Comme le français moyen n’est pas forcément très à l’aise avec l’économie, il ne se pose pas trop de question et gobe.

Quand on lit le reste du programme, on a l’impression que Marine Le Pen est adepte de Sartre et qu’elle prend sa citation « L’enfer c’est les autres » au pied de la lettre. Le Front National, dans ses idées, affirme sa volonté de voir la France vivre en autarcie. Et sa volonté d’abandonner l’Euro confirme cette hypothèse. En prétextant que l’euro n’apporte que crise économique et inflation, le Front National fait encore une fois des raccourcis, qui plaisent aux français. Nous vivons dans un système économique de cycle, nous avons toujours connu et nous continuerons à connaître des périodes de crise et des périodes de croissance. Sans aller jusqu’à vous faire un cours d’économie et vous expliquer les cycles de Juglar et de Kondratiev, on peut tout simplement remarquer qu’à l’époque où nous étions sous le franc Poincaré, réputé pour sa stabilité, nous avons quand même subi la crise de 1929, certes plus tardivement, mais surtout plus durement. Donc il est dur de montrer en quoi un retour au franc nous sauvera des aléas du marché économique.

Et pour confirmer cette hypothèse d’une autarcie française, j’attire votre attention sur la politique étrangère du Front National, qui ne souhaite pas s’engager à l’extérieur. Marine Le Pen veut sortir de l’OTAN et « Fonder notre diplomatie sur le respect des souverainetés nationales » autrement dit, que dans les pays étrangers il y ait des dictateurs ou des présidents, cela ne nous regarde pas. Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées. Et ce que le français retient de cette idée et que Marine Le Pen formule elle-même, c’est « Pourquoi j’enverrai mon fils se faire tuer ? Qu’est ce que j’ai à y gagner ? ».

Pour conclure, je rappellerai juste que la politique isolationniste a déjà été adoptée par les Etats-Unis au XXème siècle. Et même en étant première puissante mondiale, ils n’ont pas réussi à maintenir à flot le pays en limitant les importations, les exportations, l’immigration... Alors il est difficile de concevoir que la France, seulement 5ème puissance économique mondiale (en 2010), puisse mieux qu’une autre s’en sortir. 

 
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jeudi 31 mars 2011

Ecoutez ! Vous entendez ? Oui. Les machines.





Au quotidien, à chaque coin de rue, à toute heure, elles sont là. Petit à petit, elles prennent notre place, et bientôt on ne verra plus qu’elles. Les machines.

Tout ce qu’on fait au quotidien a plus ou moins un lien avec les machines. Prendre un café au distributeur plutôt que d’aller l’acheter au Starbuck ou autre coffee shop. Plus rapide, moins cher mais moins bon aussi. Chercher un livre via un catalogue virtuel sur un ordinateur plutôt que d’aller se renseigner auprès du bibliothécaire qui s’ennuie ferme derrière son bureau. Pas plus rapide et même plus compliqué de comprendre la logique du bibliothécaire qui a classé les livres. Scanner soi-même ses articles à la caisse automatique du supermarché, au lieu d’aller voir l’hôte(sse) de caisse qui essuie, lascivement, son tapis roulant. Plus rapide si tu es un professionnel du scan, mais surement aussi parce que tu as moins d’article que les caisses « traditionnelles » d’à coté. Tous ces petits gestes du quotidien se font avec des machines et on ne s’en rend même plus compte.

L’avantage des machines pour les entrepreneurs c’est qu’elles ne prennent pas de RTT, ne tombent pas enceinte, ne demandent pas d’augmentation, n’arrivent jamais en retard, bref, elles sont un peu les employées idéales. Gros investissement de départ, les machines sont très vite rentabilisées, et donc très vite plus rentable qu’un employé en chair et en os. Seulement, pour le consommateur, la vision des choses n’est pas la même. Certes il est appréciable d’avoir un billet de train en cinq minutes top chrono grâce à un automate, plutôt que de se taper une attente in-ter-mi-na-ble au guichet de la SNCF… Mais c’est une autre histoire lorsque les fameuses machines tombent en panne ou s’avèrent beaucoup moins pratique que prévu. Exemple typique. A la poste, maintenant c’est une machine qui affranchit les lettres. Il faut choisir, grâce à un écran tactile, entre lettres, colis, envoi prioritaire etc. Puis peser son enveloppe, payer et attendre que l’affranchissement tombe. Jusque là, même mamie Thérèse, 85ans, peut y arriver. Sauf que la tâche se complique lorsque vous avez plusieurs enveloppes à peser. Comme tous les affranchissements tombent d’un coup, il faut s’amuser à retrouver quel tarif va avec quelle enveloppe. Et au final, vous allez gentiment voir le ou la guichetier(e) pour qu’il/elle pèse à nouveau vos enveloppes… Gain de temps : nul.

Partout les machines remplacent les hommes et par conséquent, suppriment des emplois. Du péage d’autoroute au self des collèges, les machines vont petit à petit supprimer les relations humaines entre consommateurs et services. A Pessac, un lycée fait l’appel de ses élèves grâce à un code barre… Si ça continue comme ça, on se promènera bientôt avec un code barre, gravé sur la peau, en guise de passeport, tels des androïdes…
En tout cas c’est sur, la mécanisation entamée au XVIIIème siècle est en plein essor ! Et un beau jour, comme le dit si bien Philippe Sollers, « Les hommes demanderont de plus en plus aux machines de leur faire oublier les machines. ».



Photo sans rapport. La Rochelle.

vendredi 18 mars 2011

Les cinquante.





Ils sont cinquante. On ne connaît ni leur nom, ni leur visage, mais on les surnomme les « Héros de Fukushima ».

            Sur les 800 employés qui travaillaient sur le site, seulement 50, volontaires ou désignés, continuent d’œuvrer pour empêcher une catastrophe nucléaire.
Qui sont ces cinquante, on ne sait pas. Ces anonymes, cachés derrière un masque, dans leur combinaison, essayent de refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Ils sont ingénieurs, techniciens ou soldats, ces « pompiers de l’extrême » sont d’ores et déjà condamnés.
            Certes, ils ont récemment été évacués de la centrale, suite à un pic de radioactivité, mais après soixante minutes, ils ont du y retourner. Les autorités continuent de nous dire que tout est fait pour que leur vie ne soit pas mise en danger, mais en quelques heures de présence, dans la centrale de Fukushima, l'environnement peut atteindre des doses de radioactivité qui sont potentiellement mortelles à court terme. Certes, ils se relayent, mais la gravité de la situation est telle, qu’on sait pertinemment que la plupart du temps, ils sont tous en action sur le site.
            Cet épisode de notre histoire remet en question le nucléaire et ses bienfaits. On compare même Fukushima à Tchernobyl, ce qui est quand même un peu excessif, tout du moins, pour le moment. On nous dit qu’il est le système énergétique le plus économique. Mais si les financements y étaient, peut être que les énergies renouvelables (telles que le solaire ou l’éolien) pourraient elles aussi avoir un cout moindre de mise en place et d’entretien. Et a-t-on trouvé une solution pour les déchets radioactifs de cette industrie ? Je ne crois pas non, on se contente toujours de les enterrer...
            Alors on peut vanter les mérites du nucléaire au niveau de sa production, de sa capacité à remplacer les énergies fossiles, mais on a beau dire, le nucléaire quand ça rate, ça fait mal, très mal. 



Photo : ici.

mardi 8 mars 2011

Personne n’aime les Français.



Et les Français n’aiment personne. Nous, notre protectionnisme et notre amour propre sommes devenus le peuple d’Europe le plus con. Et ce n’est pas une mince affaire que de l’admettre.

Parce que le français s’estime au dessus de tous, il n’admet pas qu’on vienne le critiquer ou qu’on doute de ses valeurs. Le français sait qu’il est le meilleur ;  gastronomie, Paris, parfum, haute couture, élégance, et même cinéma. Sauf que sur ce dernier point il s’obstine à croire qu’il vaut quelque chose avec ses films d’auteur de trois heures vingt sans parole ou ses comédies hyper démagogique qui parlent du peuple. Mais passons, là n’est pas le débat.
Le français, et quand je dis le français j’entends le français de base, et je ne mets pas tout le monde dans le même sac, parce qu’heureusement tout le monde n’est pas mettre dans le même sac. Donc, le français n’admet que difficilement la différence, sous tous ses aspects. Différence physique, oui le français est un peu raciste, il n’a toujours pas compris comment Obama (qui est noir !) a réussi à devenir président des Etats-Unis et il s’apprête à revoir le Front National au deuxième tour en 2012. Différence culturelle, le français ne comprends pas qu’on ne mange pas forcément des croissants au petit déjeuner ou qu’on ne puisse pas trouver une boulangerie tous les deux mètres dans un pays étranger. Différence cultuelle aussi, qui fait que pour le français, le musulman est un terroriste, et que bouddhisme, shintoïsme, hindouisme, etc, ça n’existe pas.
Le français quand il est chez lui n’est pas très ouvert. L’altruisme, tout ça, ce n’est pas son fort. Ainsi, il ne fera pas d’effort quand vous viendrez lui demander quelque chose dans une langue qui n’est pas la sienne. Il n’ira pas vous aider s’il vous voit galérer avec une carte entre les mains. Et il ne s’arrêtera pas quand vous serez en panne sur le bord de la route. Par contre quand le français est dans un autre pays, il a besoin qu’on s’occupe de lui, et fera une bien mauvaise publicité à celui qui ne l’aura pas chouchouté.
Le français s’en fiche de son prochain, il ne trie pas ses déchets, il ne ramasse pas les crottes dans son chien dans la rue, il ne laisse pas traverser les piétons. Le français est vieille France, il a fait un grand pas en avant avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, mais depuis il patine, il s’enlise et a bien du mal à accorder de nouveaux droits ou à autoriser (ou au contraire interdire) certaines pratiques. Mais il aime se dire avant-gardiste et tolérant.
Le français pâtit aussi de l’image de son président. L’hyperactivité, le bling-bling, les petites phrases « choc », tout ça le français n’en est pas directement responsable, mais son président, il l’a quand même élu.
En bref, le français est un sale type, égoïste, chauvin et j’en passe, aux yeux des autres européens j’entends. Mais heureusement pour lui, la nouvelle génération semble plus encline au melting pot, aux relations internationales, à l’échange et à la construction européenne. Mais les nouvelles générations ont aussi retenu un truc ; la France tu l’aimes ou tu la quittes. 


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mercredi 2 mars 2011

Back to the future.



Une fois n'est pas coutume, (j'adore ces expressions françaises à la con) parlons ART.
J'aime l'art, à la fois l'art contemporain parce que personne n'y comprend rien mais tout le monde fait style, mais aussi l'art classique, parce que bordel, faut quand même être sacrément balèze pour peindre un truc comme Le radeau de la Méduse, ou encore Le sacre de Napoléon ! Mais mon gros défaut c'est de ne jamais retenir les noms des auteurs... Heureusement avec Internet, maintenant en tapant "taureau et ampoule" on peut retrouver Guernica de Picasso. (True story.) Bref, tout ça pour vous dire que grâce au web et à ses multiples trésors cachés, j'ai pu trouver : Irina Werning.
Qui fait des photos plutôt pas mal du tout, et qui m'a bien fait marrer avec son projet : Back to the future
Le principe : Tu prends une photo de toi quand tu étais jeune et insouciant et tu refais la même des années après avec les mêmes fringues, la même pose, les mêmes accessoires. Et globalement, ça donne ça.
S'il y a des volontaires, je suis partante pour perpétrer l'idée ! :)


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lundi 14 février 2011

Loose yourself.

          


            « Black Swan, ouais, un film sur la danse classique, les tutus c’est pas trop mon truc… » Black Swan, c’est bien plus qu’un film sur la danse classique. Placé dans la catégorie « Thriller », Black Swan est en réalité un thriller psychologique à la limite du fantastique.
            Nina, ballerine à New York, se voit accorder le rôle de sa vie ; la reine des cygnes pour le ballet Le lac des cygnes. Elle va devoir jouer à la fois le cygne blanc, pur et fragile, qu’elle incarne à la perfection mais également le cygne noir, charmeur et rusé, personnage qu’elle a du mal à saisir et qui va l’obséder. On ne peut malheureusement pas en dire plus sans dévoiler les clés du film.
            Le film ne s’adresse nullement qu’aux danseuses, même si c’est vrai que lorsqu’on a déjà fait de la danse et des représentations, on comprend davantage la pression dont l’héroïne est victime. C’est un film porté sur la crise d’identité, la dualité, dans l’univers de la danse classique, encore trop méconnu aux yeux du public. Les deux actrices principales (Nathalie Portman et Mila Kunis) jouent d’ailleurs toutes les deux leur rôle dans la totalité et ont eu une formation accélérée de six mois, pour atteindre ce degrés de perfection. Les novices dans le domaine de la danse apprendront avec ce film que cet univers est en vérité très dur et demande beaucoup de travail et de sacrifices. De quoi casser les idées reçues.
            Le film, filmé de manière subjective, nous fait tourner la tête au rythme des pas des danseurs. On est transporté, Darren Aronofsky filme les danseurs caméra à l'épaule, au plus près de leurs mouvements. On est fasciné par ce film noir, avec ces scènes à la limite du supportable, où la quête de la perfection de l’artiste s’avère parfois dévastatrice. Et en parlant de perfection, Nathalie Portman l’atteint à merveille avec ce rôle de personnage torturé, pour lequel elle a du suivre des cours de psychologie. Enfin, saupoudrez le tout d’une musique composée par Tchaïkovski, et vous avez un chef-d’œuvre, pas moins. 


Photo : Vitrine de Repetto à Bordeaux.

mardi 8 février 2011

Et si ce soir on dansait le dernier slow ?



Aujourd'hui de la légèreté. Aujourd'hui je ne serai ni rebelle, ni politique, ni écolo, ni cinéphile. Parlons peu, parlons bien, parlons mode. Ah ah, non j'déconne. Enfin non d'ailleurs. Parce qu'il y en a marre de voir des trucs qui font mal aux yeux dans la rue.
Sans me prendre pour une meuf trop grave stylée qui s'y connait trop en mode, je me permets quand même de vous donner quelques conseils, de base.

* Règle numéro un ; quand on s'habille on respecte la règle des trois couleurs. On porte donc trois couleurs maximum, pas une de plus. Au risque de passer pour un arc-en-ciel, ou pour un(e) représentant(e) du mouvement gay et lesbien.  
* Règle numéro deux ; la couleur blanche est a porter avec beaucoup (beaucoup) de précautions. Exit les bottes blanches qui font de vous une fille négligée en un clin d'œil, voire même une prostipute. Idem pour le fard à paupière blanc... (Sérieux qui a eu l'idée d'un truc pareil !). Attention avec les pantalons blancs, qui peuvent être portés avec plus ou moins de "classe" si on met pas un string noir en dessous, évidemment... Par contre usez et abusez de la robe blanche en été.
* Règle numéro trois ; on ne porte pas de leggings avec un tee shirt court qui arrive au dessus des fesses. A moins d'être hyper bien gaulée, ou de vivre à Londres (oui elles sont toutes comme ça là bas, même quand il fait -5°c). 
* Règle numéro quatre ; en hiver, on ne met jamais, ô grand jamais, de collants couleur chair. On met des collants foncés. D'ailleurs je sais même pas pourquoi on a inventé les collants couleur chair, à part pour tenir chaud sous un pantalon...
* Règle numéro cinq ; entre grosses boucles d'oreilles et collier, il faut choisir. On ne peut décemment pas associer grosses boucles d'oreilles pendantes et collier de type sautoir, sans passer pour un sapin de noël. Il faut donc opter pour un collier imposant ou des boucles d'oreilles pendantes. 


Voila, et pour finir, une fille jolie le sera d'autant plus en portant un jean (bleu, là encore on évite les fantaisies qui sont souvent un désastres) et un haut blanc. (Même si ça fait lesbienne, surtout s'il s'agit d'un marcel...) Donc le mieux reste encore de la jouer simple.



Photo : Paris depuis Montmartre.

mardi 1 février 2011

Sherlock.



            Crée par Steven Moffat et Mark Gatiss, la nouvelle série de BBC one, sortie en 2009, déchire !
Alors oui, ce bon vieux Sherlock Holmes n’est pas très attirant. Petit par-dessus à rayures,  deerstalker (tel est le nom de son chapeau) et pipe au bec, rien de fou à priori. Et en effet, le personnage de Sherlock Holmes ne m’avait pas encore passionné et je n’étais même pas allée voir le film de Guy Ritchie, sorti en 2009. Pour tout vous dire, les enquêtes policières m'emmerdent sérieusement d'ailleurs...       
            Mais ça, c’était avant la sortie de la série Sherlock ! Actualisée, la série reprend les nouvelles écrites par Sir Arthur Conan Doyle, en les transposant à notre époque. Exit la montre gousset et la cocaïnomanie, notre nouveau Sherlock est fan des SMS et porte des patchs anti-nicotine ! Bienvenue dans le XXIème siècle. Et c’est ça qui fait toute la différence. Toujours accompagné de son compatriote le Docteur Watson, notre détective consultant - métier inventé par le personnage lui-même – résout ses enquêtes vitesse grand V, dans un Londres contemporain, rempli de ses taxis noirs et de ses bus rouges. Au passage, l’expression « Élémentaire mon cher Watson » n’est présente dans aucun des ouvrages de l’auteur, c’est une pure invention des films où le personnage est joué par Basil Rathbone. Et bim.
            Comme je ne peux rien vous dire sous peine de spoiler, je vous conseille vivement de regarder les trois épisodes de la Saison 1. Oui parce que chaque saison comporte trois épisodes, de 1h30 chacun. (Allez savoir pourquoi…) J’espère que comme moi, vous vous délecterez devant cette répartie hors norme et ce sens de la déduction inouïe. A ce propos, le site dont il est question à plusieurs reprises dans la série, The science of deduction, existe vraiment. (Cliquer sur le lien…)  Donc, si vous aimez Londres, et les grands bruns blafards et arrogants, téléchargez moi ça au plus vite, and have fun ! 


Photo : Abattoirs d'Angers. Encore une fois, aucun rapport.

mardi 25 janvier 2011

Y’a-t-il un pilote dans l’avion du PS ?





            Le Parti Socialiste, le parti qui fait plus parler de lui pour ses frasques que pour ses propositions et ses actions. Il faut dire que parmi les dix prétendants au trône des primaires, certains ont l’art de vouloir se démarquer. A chacun sa technique. 

            La plus pathétique est surement Ségolène Royal. Après sa défaite aux Présidentielles de 2007, l’hyperactive du Parti Socialiste ne peut s’empêcher d’émettre son avis sur tout et avec toujours un certain « sens de la formule ». Ainsi, Ségolène nous montre toutes ses compétences et sa « bravitude » en critiquant systématiquement sans la moindre argumentation toutes les propositions du gouvernement, le tout en citant des philosophes inconnus, en se disant successeur de François Mitterrand (Rien que ça !), et en invitant les jeunes à descendre dans la rue pour défendre les retraites ! (Pas bien de débaucher des lycéens…). Ségolène c’est un peu celle qui ne se résignait jamais, qui ne voulait pas lâcher le peu de pouvoir qu’elle a encore…
            On retrouve aussi celui que l’on n’entend pas ; François Hollande. Aux vues de ces non-réactions, non-propositions et non-actions, rien à déclarer sur le personnage.
            Il y a également Emmanuel Valls, le socialiste qui parle comme un homme politique de droite. Celui qui veut « dépasser les 35 heures », LA réforme sociale des socialistes par excellence… Celui qui admet que de toute façon, il ne sera pas possible de garder l’âge légal de la retraite à 60 ans pour tous. En gros celui qui utilise des concepts de droite dans une campagne pour séduire la gauche…
           Reste les « sérieux » ; Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Dominique Strauss-Kahn. La première, déjà présidente du Parti Socialiste a toutes ses chances si elle se présente. Soutenue par  les partisans de son parti, elle a souvent réussi à adopter une position claire sur des questions essentielles (sans pour autant toujours proposer quelque chose de clair et cohérent...). Le second, las d’être dans l’ombre de Ségolène Royal a déjà déclaré qu’il allait tenter sa chance aux primaires. N’étant pas connu pour ses frasques et passant pour un homme réfléchi, lui aussi peut garder espoir pour la suite. Et enfin DSK, l’absent. A la tête du Fonds Monétaire International jusqu’à 2012, l’homme reste discret sur ses positions.
            Alors de tous ces joyeux lurons, lequel sera « l’élu » ? Là est la question. Parce que de nos jours on ne choisit plus un homme pour ses idées, mais pour sa personnalité ! La preuve ? La popularité de Dominique Strauss-Kahn, que tout le monde veut voir élu, alors que personne n’a idée de ce qu’il propose pour 2012 ! Pourquoi est-il le « présidentiable » socialiste préféré des Français ? Parce que passant tout son temps aux commandes du FMI, il n’a pas le temps pour les chamailleries du PS ! Les gens voient en lui un homme sérieux, capable de sauver la gauche, et ayant la carrure adéquate pour faire face à la droite. Avoir une vraie présence à gauche va s’avérer en 2012 pour stopper l’avancé de la droite, et surtout celle de l’extrême droite qui est loin d’avoir dit son dernier mot en 2002…


Photo : extraite du film Il Divo de Paolo Sorrentino.