jeudi 31 mars 2011

Ecoutez ! Vous entendez ? Oui. Les machines.





Au quotidien, à chaque coin de rue, à toute heure, elles sont là. Petit à petit, elles prennent notre place, et bientôt on ne verra plus qu’elles. Les machines.

Tout ce qu’on fait au quotidien a plus ou moins un lien avec les machines. Prendre un café au distributeur plutôt que d’aller l’acheter au Starbuck ou autre coffee shop. Plus rapide, moins cher mais moins bon aussi. Chercher un livre via un catalogue virtuel sur un ordinateur plutôt que d’aller se renseigner auprès du bibliothécaire qui s’ennuie ferme derrière son bureau. Pas plus rapide et même plus compliqué de comprendre la logique du bibliothécaire qui a classé les livres. Scanner soi-même ses articles à la caisse automatique du supermarché, au lieu d’aller voir l’hôte(sse) de caisse qui essuie, lascivement, son tapis roulant. Plus rapide si tu es un professionnel du scan, mais surement aussi parce que tu as moins d’article que les caisses « traditionnelles » d’à coté. Tous ces petits gestes du quotidien se font avec des machines et on ne s’en rend même plus compte.

L’avantage des machines pour les entrepreneurs c’est qu’elles ne prennent pas de RTT, ne tombent pas enceinte, ne demandent pas d’augmentation, n’arrivent jamais en retard, bref, elles sont un peu les employées idéales. Gros investissement de départ, les machines sont très vite rentabilisées, et donc très vite plus rentable qu’un employé en chair et en os. Seulement, pour le consommateur, la vision des choses n’est pas la même. Certes il est appréciable d’avoir un billet de train en cinq minutes top chrono grâce à un automate, plutôt que de se taper une attente in-ter-mi-na-ble au guichet de la SNCF… Mais c’est une autre histoire lorsque les fameuses machines tombent en panne ou s’avèrent beaucoup moins pratique que prévu. Exemple typique. A la poste, maintenant c’est une machine qui affranchit les lettres. Il faut choisir, grâce à un écran tactile, entre lettres, colis, envoi prioritaire etc. Puis peser son enveloppe, payer et attendre que l’affranchissement tombe. Jusque là, même mamie Thérèse, 85ans, peut y arriver. Sauf que la tâche se complique lorsque vous avez plusieurs enveloppes à peser. Comme tous les affranchissements tombent d’un coup, il faut s’amuser à retrouver quel tarif va avec quelle enveloppe. Et au final, vous allez gentiment voir le ou la guichetier(e) pour qu’il/elle pèse à nouveau vos enveloppes… Gain de temps : nul.

Partout les machines remplacent les hommes et par conséquent, suppriment des emplois. Du péage d’autoroute au self des collèges, les machines vont petit à petit supprimer les relations humaines entre consommateurs et services. A Pessac, un lycée fait l’appel de ses élèves grâce à un code barre… Si ça continue comme ça, on se promènera bientôt avec un code barre, gravé sur la peau, en guise de passeport, tels des androïdes…
En tout cas c’est sur, la mécanisation entamée au XVIIIème siècle est en plein essor ! Et un beau jour, comme le dit si bien Philippe Sollers, « Les hommes demanderont de plus en plus aux machines de leur faire oublier les machines. ».



Photo sans rapport. La Rochelle.

vendredi 18 mars 2011

Les cinquante.





Ils sont cinquante. On ne connaît ni leur nom, ni leur visage, mais on les surnomme les « Héros de Fukushima ».

            Sur les 800 employés qui travaillaient sur le site, seulement 50, volontaires ou désignés, continuent d’œuvrer pour empêcher une catastrophe nucléaire.
Qui sont ces cinquante, on ne sait pas. Ces anonymes, cachés derrière un masque, dans leur combinaison, essayent de refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Ils sont ingénieurs, techniciens ou soldats, ces « pompiers de l’extrême » sont d’ores et déjà condamnés.
            Certes, ils ont récemment été évacués de la centrale, suite à un pic de radioactivité, mais après soixante minutes, ils ont du y retourner. Les autorités continuent de nous dire que tout est fait pour que leur vie ne soit pas mise en danger, mais en quelques heures de présence, dans la centrale de Fukushima, l'environnement peut atteindre des doses de radioactivité qui sont potentiellement mortelles à court terme. Certes, ils se relayent, mais la gravité de la situation est telle, qu’on sait pertinemment que la plupart du temps, ils sont tous en action sur le site.
            Cet épisode de notre histoire remet en question le nucléaire et ses bienfaits. On compare même Fukushima à Tchernobyl, ce qui est quand même un peu excessif, tout du moins, pour le moment. On nous dit qu’il est le système énergétique le plus économique. Mais si les financements y étaient, peut être que les énergies renouvelables (telles que le solaire ou l’éolien) pourraient elles aussi avoir un cout moindre de mise en place et d’entretien. Et a-t-on trouvé une solution pour les déchets radioactifs de cette industrie ? Je ne crois pas non, on se contente toujours de les enterrer...
            Alors on peut vanter les mérites du nucléaire au niveau de sa production, de sa capacité à remplacer les énergies fossiles, mais on a beau dire, le nucléaire quand ça rate, ça fait mal, très mal. 



Photo : ici.

mardi 8 mars 2011

Personne n’aime les Français.



Et les Français n’aiment personne. Nous, notre protectionnisme et notre amour propre sommes devenus le peuple d’Europe le plus con. Et ce n’est pas une mince affaire que de l’admettre.

Parce que le français s’estime au dessus de tous, il n’admet pas qu’on vienne le critiquer ou qu’on doute de ses valeurs. Le français sait qu’il est le meilleur ;  gastronomie, Paris, parfum, haute couture, élégance, et même cinéma. Sauf que sur ce dernier point il s’obstine à croire qu’il vaut quelque chose avec ses films d’auteur de trois heures vingt sans parole ou ses comédies hyper démagogique qui parlent du peuple. Mais passons, là n’est pas le débat.
Le français, et quand je dis le français j’entends le français de base, et je ne mets pas tout le monde dans le même sac, parce qu’heureusement tout le monde n’est pas mettre dans le même sac. Donc, le français n’admet que difficilement la différence, sous tous ses aspects. Différence physique, oui le français est un peu raciste, il n’a toujours pas compris comment Obama (qui est noir !) a réussi à devenir président des Etats-Unis et il s’apprête à revoir le Front National au deuxième tour en 2012. Différence culturelle, le français ne comprends pas qu’on ne mange pas forcément des croissants au petit déjeuner ou qu’on ne puisse pas trouver une boulangerie tous les deux mètres dans un pays étranger. Différence cultuelle aussi, qui fait que pour le français, le musulman est un terroriste, et que bouddhisme, shintoïsme, hindouisme, etc, ça n’existe pas.
Le français quand il est chez lui n’est pas très ouvert. L’altruisme, tout ça, ce n’est pas son fort. Ainsi, il ne fera pas d’effort quand vous viendrez lui demander quelque chose dans une langue qui n’est pas la sienne. Il n’ira pas vous aider s’il vous voit galérer avec une carte entre les mains. Et il ne s’arrêtera pas quand vous serez en panne sur le bord de la route. Par contre quand le français est dans un autre pays, il a besoin qu’on s’occupe de lui, et fera une bien mauvaise publicité à celui qui ne l’aura pas chouchouté.
Le français s’en fiche de son prochain, il ne trie pas ses déchets, il ne ramasse pas les crottes dans son chien dans la rue, il ne laisse pas traverser les piétons. Le français est vieille France, il a fait un grand pas en avant avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, mais depuis il patine, il s’enlise et a bien du mal à accorder de nouveaux droits ou à autoriser (ou au contraire interdire) certaines pratiques. Mais il aime se dire avant-gardiste et tolérant.
Le français pâtit aussi de l’image de son président. L’hyperactivité, le bling-bling, les petites phrases « choc », tout ça le français n’en est pas directement responsable, mais son président, il l’a quand même élu.
En bref, le français est un sale type, égoïste, chauvin et j’en passe, aux yeux des autres européens j’entends. Mais heureusement pour lui, la nouvelle génération semble plus encline au melting pot, aux relations internationales, à l’échange et à la construction européenne. Mais les nouvelles générations ont aussi retenu un truc ; la France tu l’aimes ou tu la quittes. 


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mercredi 2 mars 2011

Back to the future.



Une fois n'est pas coutume, (j'adore ces expressions françaises à la con) parlons ART.
J'aime l'art, à la fois l'art contemporain parce que personne n'y comprend rien mais tout le monde fait style, mais aussi l'art classique, parce que bordel, faut quand même être sacrément balèze pour peindre un truc comme Le radeau de la Méduse, ou encore Le sacre de Napoléon ! Mais mon gros défaut c'est de ne jamais retenir les noms des auteurs... Heureusement avec Internet, maintenant en tapant "taureau et ampoule" on peut retrouver Guernica de Picasso. (True story.) Bref, tout ça pour vous dire que grâce au web et à ses multiples trésors cachés, j'ai pu trouver : Irina Werning.
Qui fait des photos plutôt pas mal du tout, et qui m'a bien fait marrer avec son projet : Back to the future
Le principe : Tu prends une photo de toi quand tu étais jeune et insouciant et tu refais la même des années après avec les mêmes fringues, la même pose, les mêmes accessoires. Et globalement, ça donne ça.
S'il y a des volontaires, je suis partante pour perpétrer l'idée ! :)


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