Ils sont cinquante. On ne connaît ni leur nom, ni leur visage, mais on les surnomme les « Héros de Fukushima ».
Sur les 800 employés qui travaillaient sur le site, seulement 50, volontaires ou désignés, continuent d’œuvrer pour empêcher une catastrophe nucléaire.
Qui sont ces cinquante, on ne sait pas. Ces anonymes, cachés derrière un masque, dans leur combinaison, essayent de refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Ils sont ingénieurs, techniciens ou soldats, ces « pompiers de l’extrême » sont d’ores et déjà condamnés.
Certes, ils ont récemment été évacués de la centrale, suite à un pic de radioactivité, mais après soixante minutes, ils ont du y retourner. Les autorités continuent de nous dire que tout est fait pour que leur vie ne soit pas mise en danger, mais en quelques heures de présence, dans la centrale de Fukushima, l'environnement peut atteindre des doses de radioactivité qui sont potentiellement mortelles à court terme. Certes, ils se relayent, mais la gravité de la situation est telle, qu’on sait pertinemment que la plupart du temps, ils sont tous en action sur le site.
Cet épisode de notre histoire remet en question le nucléaire et ses bienfaits. On compare même Fukushima à Tchernobyl, ce qui est quand même un peu excessif, tout du moins, pour le moment. On nous dit qu’il est le système énergétique le plus économique. Mais si les financements y étaient, peut être que les énergies renouvelables (telles que le solaire ou l’éolien) pourraient elles aussi avoir un cout moindre de mise en place et d’entretien. Et a-t-on trouvé une solution pour les déchets radioactifs de cette industrie ? Je ne crois pas non, on se contente toujours de les enterrer...
Alors on peut vanter les mérites du nucléaire au niveau de sa production, de sa capacité à remplacer les énergies fossiles, mais on a beau dire, le nucléaire quand ça rate, ça fait mal, très mal.
Photo : ici.
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